Antananarivo : Un voyage fascinant en plein cœur de Madagascar
- Sunzu MG
- 2 févr. 2024
- 18 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 mars

Antananarivo, surnommée la "Ville des Mille" est nichée sur les majestueuses hautes terres centrales de Madagascar. Fondée par le roi Andrianjaka il y a plus de quatre siècles, la ville se compose d'une série de collines ondulantes et de vastes plaines verdoyantes qui vous captiveront à chaque coin de rue. Antananarivo regorge de sites fascinants à explorer. Vous serez également séduit par ses maisons en brique qui rappellent l'architecture victorienne et par ses réseaux de ruelles étroites. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la biodiversité unique de Madagascar, ne manquez pas une visite au parc de Tsimbazaza, qui offre un aperçu de la richesse naturelle de l'île.
Antananarivo fut la capitale du royaume Merina avant de devenir celle de Madagascar indépendant en 1960. Découvrez le patrimoine historique et culturel de la ville !
Le Rova d'Antananarivo
Dominant la ville, le Rova d'Antananarivo est un complexe historique offrant une vue imprenable sur l'ensemble de la capitale. Ancienne résidence des souverains Merina pendant trois siècles, il abrite également les tombes de plusieurs rois et reines, faisant de ce lieu un symbole puissant pour le peuple malgache. Le site comprend de nombreux bâtiments royaux, dont le Palais de la Reine, également connu sous le nom de "Manjakamiadana". Ce dernier, initialement construit en bois, fut transformé en un majestueux palais en pierre de taille par l'architecte anglais James Cameron. Aujourd'hui, il sert de musée retraçant l'histoire de la monarchie Merina. La grande église de style gothique, érigée en 1880, ainsi que "Besakana", construit par le roi Andrianampoinimerina, font également partie du patrimoine du Rova. Malheureusement, les deux autres cases royales, érigées sous les règnes d'Andriamasinavalona et d'Andrianjaka, n'ont pas survécu au passage du temps. Le Rova a traversé de nombreuses épreuves au fil de l'histoire mouvementée de Madagascar, notamment un siège et une destruction partielle en 1895 lors de la guerre franco-malgache. Reconstruit par l'administration coloniale dans les années 1920, il fut en grande partie détruit par un incendie dévastateur en novembre 1995, ne laissant que des vestiges. Depuis cet événement tragique, des efforts considérables ont été entrepris pour restaurer la grandeur d'antan du Rova, avec la reconstruction fidèle de certains palais comme Manjakamiadana et la mise en valeur des ruines, des douves et des portes monumentales.
Les fouilles archéologiques menées après l'incendie de 1995 ont permis de redécouvrir d'importants vestiges qui témoignent de l'ancienne splendeur du site royal. Parmi les découvertes notables figurent des pièces d'orfèvrerie, des fragments de tissus sacrés en soie et des restes de la salle du trône décorée de feuilles d'or. Avant la reconstruction du palais Manjakamiadana, ces précieux objets étaient exposés au Musée d'Andafiavaratra, ancienne résidence du Premier Ministre Rainilaiarivony.
Le Rova abritait également une impressionnante collection d'objets royaux et de cadeaux diplomatiques venus d'Europe. Toutefois, une grande partie de cette collection a été pillée lors des troubles survenus après la conquête coloniale française. Certaines pièces exceptionnelles subsistent encore, telles que la tenue royale de Radama I, souvent représentée dans son portrait officiel. Plus que ses pierres et objets historiques, le Rova reste un symbole vivant du patrimoine immatériel malgache. Des cérémonies et rituels royaux sont encore pratiqués par les descendants des anciens souverains, perpétuant ainsi la mémoire du royaume Merina. Une visite du Rova d'Antananarivo est un incontournable lors de votre séjour à Madagascar. Ce site va bien au-delà de son rôle historique : il offre une immersion dans une culture riche et fascinante. Ne manquez pas cette expérience unique et inoubliable !

Le Musée d'Art et d'Archéologie
Le palais d'Andafiavaratra, situé à proximité du Rova d'Antananarivo, fut la résidence de Rainilaiarivony, Premier Ministre de Madagascar jusqu'à la fin du 19ème siècle. Il abrite aujourd'hui le Musée d'Art et d'Archéologie d'Antananarivo, qui conserve une riche collection retraçant l'histoire de Madagascar, depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine. Ce musée constitue un lieu idéal pour s'imprégner de la culture et des traditions malgaches. Avant la reconstruction du palais de Manjakamiadana, des objets historiques précieux récupérés après l'incendie du Rova y ont été exposés. Conçu par l'architecte britannique William Pool en 1872, le palais servit de résidence à Rainilaiarivony jusqu'en 1895. Avant sa construction, un bâtiment en bois similaire avait été la demeure de Rainiharo, son prédécesseur. Après l'incendie du 11 septembre 1976, le bâtiment fut restauré et connut diverses affectations, dont celles de caserne militaire sous l'occupation française, de tribunal, d'école d'art, de palais présidentiel et, après l'indépendance, de résidence du Premier ministre.
🕌 Plongez dans l’histoire d’Antananarivo en explorant la Haute Ville ! Entre palais royaux, églises centenaires et vues à couper le souffle, découvrez l’âme authentique de la capitale*. ✨
Le lac Anosy
Au départ un marécage insalubre, le lac Anosy fut aménagé au 19ème siècle sous l'initiative du roi Radama I, qui fit construire une poudrière sur l'îlot situé en son centre. À la succession de ce dernier, son épouse Ranavalona I fit déplacer cette poudrière vers Mantasoa, afin d'y bâtir une résidence de villégiature, toujours selon les conseils de l'architecte James Cameron. Cet îlot fut alors renommé "l'îlot de la Reine", et les chalets qui y furent installés devinrent la résidence secondaire des reines Rasoherina et Ranavalona II.
Lors de la colonisation de Madagascar, les chalets furent démolis et remplacés par un monument aux morts, destiné à honorer les soldats malgaches tombés lors de la Première Guerre mondiale. L'Ange Noir, une grande statue en bronze placée au sommet du monument, fut inaugurée en 1927. Sculptée par Berberis, cette statue représente un guerrier ailé brandissant une épée. Sa posture fière et solennelle incarne le courage et le sacrifice des soldats malgaches. Depuis son inauguration, l'Ange Noir a été repeint en doré, ajoutant une dimension supplémentaire à son symbolisme.

L'Avenue de l'Indépendance
Située au cœur d'Antananarivo, cette place centrale était initialement connue sous le nom d'Avenue Fallières, avant d'être renommée Avenue de la Libération en 1945, à la suite de la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1960, année marquante de l'indépendance de Madagascar après plus de 60 ans de colonisation française, elle a pris son nom actuel.
L'Avenue de l'Indépendance, située dans le quartier d'Analakely (qui signifie "petite forêt" en malgache), était autrefois recouverte de forêts et de marécages. Les travaux d'aménagement ont débuté dans les années 1920, marqués par la construction d'immeubles en arcades. La rénovation de l'avenue dans les années 1990 a permis de moderniser l'espace, qui s'étend désormais de l'ancienne gare routière de Soarano jusqu'à l'esplanade d'Analakely. À proximité se trouve le PK0, point kilométrique zéro, point de départ des routes nationales reliant la capitale aux autres régions.
La Place du 13 Mai, site historique des différents mouvements populaires ayant marqué l'histoire politique de Madagascar, fait partie intégrante de l'Avenue de l'Indépendance. L'Hôtel de ville, situé à côté de cette place, a été construit en 1936 selon les plans de l'architecte français Jean Henri Collet de Cantalou. Après avoir été incendié en 1972, cet édifice de style art déco a été reconstruit en 2011, presque à l'identique. Avec ses 2000 mètres carrés, il abrite désormais le bureau du Maire et des employés municipaux.
L'Avenue de l'Indépendance et ses alentours sont le point de départ de plusieurs escaliers menant à la haute ville. Les plus connus sont ceux d'Antaninarenina et d'Ambondrona, construits sous le règne de Ranavalona I. Aujourd'hui, ces escaliers sont bordés d'étals vendant des produits variés tels que des fruits et légumes, des articles de brocante, des vêtements ou des lunettes. Parfaitement alignés, ces escaliers comptent 168 marches chacun. Si vous passez par Antananarivo, n'hésitez pas à y faire un petit détour pour découvrir cet aspect pittoresque de la ville.

Le Zoma
Le marché du Zoma, qui signifie "vendredi" en français, a été créé à la fin du 18ème siècle par décret du roi Andrianampoinimerina. Bien plus qu'un simple lieu de commerce, ce marché est devenu un pilier de la vie urbaine. Les habitants y venaient non seulement pour faire leurs achats, mais aussi pour se retrouver, échanger des nouvelles et discuter. Ce marché a ainsi joué un rôle essentiel dans la création d'un véritable lien social au sein de la communauté, et reste un lieu incontournable de la capitale malgache.
Selon le Père jésuite François Callet, dans son livre "L'Histoire des Rois", Andrianampoinimerina aurait déclaré : "Je l'appellerai Anjoma et ce sera le jour de rencontre de toute la population. Qu'elle vienne du Sud ou du Nord, de l'Est ou de l'Ouest, j'en fais le marché de tous les Ambaniandro, le centre de l'Imerina." Cette déclaration illustre l'importance de ce marché, qui a été conçu comme un lieu de rassemblement pour l'ensemble de la population, transcendant les frontières géographiques et sociales de l'époque, et devenant ainsi un véritable symbole de l'unité et de la centralité d'Antananarivo.
D’abord installé sur la place d’Andohalo, où les souverains s’adressaient traditionnellement à la population, le marché fut déplacé à Antaninarenina en 1896, lors du début de la colonisation française, avant de s’étendre à Analakely sur toute la longueur de l’actuelle Avenue de l’Indépendance. Durant des décennies, il fut le plus grand marché à ciel ouvert du monde, s’étendant sur plus d’un kilomètre et regroupant quotidiennement plusieurs milliers de marchands. Véritable cœur battant d’Antananarivo, le Zoma rassemblait commerçants, acheteurs et curieux dans une effervescence caractéristique.
Toutefois, en 1997, la municipalité décida de supprimer ce marché tentaculaire pour fluidifier la circulation en centre-ville. Le Zoma fut alors réduit et déplacé dans les « Pavillons », un ensemble de 820 boutiques construites dans les années 1920 en même temps que l’Avenue de l’Indépendance. Certains marchands furent également relogés au Camp Pochard, près de la gare de Soarano.
Aujourd’hui, bien que plus restreint, le marché d’Analakely reste un lieu incontournable pour les habitants comme pour les visiteurs. Il propose un large éventail de produits allant des fruits et légumes frais aux épices emblématiques de la cuisine malgache : poivre sauvage, baies roses, curcuma, gingembre ou encore vanille de Madagascar, prisée dans le monde entier. Les amateurs de douceurs y trouvent aussi leur bonheur avec du miel aux arômes fruités, des fruits confits maison (litchis, bananes, ananas), des bonbons au piment et le célèbre rhum arrangé vieilli en fût de bois.
En flânant dans les allées animées du marché, on peut encore ressentir l’atmosphère unique du Zoma d’antan. L’agitation, les échanges dynamiques entre commerçants et clients, et les effluves enivrantes des produits du terroir font du marché d’Analakely bien plus qu’un simple lieu de commerce : c’est une plongée au cœur de l’histoire et des traditions malgaches, une expérience vivante où l’âme d’Antananarivo continue de vibrer.

Les "Pavillons" à Analakely. Image par Quarantrois Protographie
La cathédrale d'Andohalo
Perchée sur les hauteurs d’Antananarivo, la cathédrale de l’Immaculée Conception, plus connue sous le nom de cathédrale d’Andohalo, est l’un des monuments religieux les plus emblématiques de Madagascar. Avec ses majestueuses façades en pierre de taille et son clocher imposant de 30 mètres de haut, elle domine la ville et offre un panorama spectaculaire sur la capitale.
L’histoire de la cathédrale remonte à 1873, lorsque les Jésuites français, alors très influents sur la Grande Île, entreprirent sa construction sur les vestiges d’une ancienne chapelle édifiée en 1838. Cette dernière avait été détruite sur ordre de la reine Ranavalona I, connue pour sa politique de persécution des chrétiens. Achevé en 1890, cet édifice devint ainsi la première église catholique de Madagascar, témoignant de l’ancrage progressif du christianisme dans le pays.
Inspirée du style néo-gothique, la cathédrale d’Andohalo impressionne par son architecture raffinée et son héritage unique. Parmi ses éléments distinctifs, on retrouve :
Une tour horloge datant de 1890, fabriquée par Constantin-Louis Detouche, célèbre horloger de Napoléon III. Son cadran mesure 1 mètre de diamètre et demeure un repère visible de loin.
Un maître-autel en granit pesant plus de 2 tonnes, qui confère au lieu une atmosphère solennelle et majestueuse.
Une nef voûtée de 25 mètres de long, pouvant accueillir jusqu’à 1 000 fidèles.
29 vitraux colorés, représentant diverses scènes religieuses et sublimant l’intérieur de jeux de lumière spectaculaires.
Un orgue exceptionnel, unique à Madagascar, composé d’un double clavier de 4 octaves et demi, qui résonne lors des grandes cérémonies.
L’édification de la cathédrale d’Andohalo s’inscrit dans une époque de tensions entre la monarchie merina et l’influence coloniale française. D’abord perçue comme un affront par la royauté malgache, elle est progressivement devenue un lieu de culte incontournable pour la communauté catholique du pays.
Aujourd’hui, la cathédrale demeure un haut lieu spirituel et patrimonial, attirant à la fois les fidèles lors des messes dominicales et les visiteurs curieux de découvrir son histoire fascinante. Son emplacement privilégié en fait aussi une étape incontournable pour tous ceux qui souhaitent explorer le riche héritage architectural d’Antananarivo.
Que vous soyez passionné d’histoire, amateur d’architecture ou simplement en quête de spiritualité, une visite de la cathédrale d’Andohalo vous transportera au cœur du passé et des traditions de Madagascar.

Les églises commémoratives des marthyrs chrétiens
L’implantation d’une église au sein du Rova d’Antananarivo symbolise l’adhésion officielle des souverains malgaches à la foi chrétienne après la fin du règne de Ranavalona Ière (1828-1861). Cette reine, farouchement opposée à l’expansion du christianisme, mena une politique de persécution violente contre les convertis, voyant en cette nouvelle religion une menace pour son autorité et la tradition malgache. Environ 200 chrétiens furent exécutés durant cette période, certains brûlés vifs, d’autres précipités du haut de falaises ou transpercés de sagaies.
À la mort de Ranavalona Ière, son fils et successeur, Radama II, adopta une posture radicalement différente. Encouragé par le révérend William Ellis, il autorisa dès 1862 la construction d’églises dans la ville haute d’Antananarivo. Ces édifices, connus sous le nom de "Martyr Memorial Churches", furent érigés en hommage aux chrétiens ayant perdu la vie pour leur foi sous le règne précédent.
Dès 1863, deux architectes britanniques de la London Missionary Society, James Sibree et William Pool, furent chargés d’édifier plusieurs églises dans la capitale malgache. Chacune de ces constructions se dresse sur un lieu chargé d’histoire et de mémoire.
Ambohipotsy : C’est ici qu’en 1837, Rasalama, première chrétienne martyre de Madagascar, fut exécutée à coups de sagaie. Une église de style néo-gothique anglais fut bâtie sur ce site en hommage à son sacrifice.
Ambatonakanga : C’est dans ce quartier qu’eut lieu l’incarcération de Rasalama avant son martyre. En 1867, fut construit ici le premier édifice en pierre de Madagascar, dans un style normand. Cette église marque une avancée architecturale majeure pour le pays.
Ampamarinana : Située près d’une falaise tristement célèbre, cette église en granit rappelle l’exécution brutale de 14 chrétiens, précipités du haut du rocher pour leur foi.
Faravohitra : Ce sanctuaire commémore quatre martyrs issus de la caste royale des Andriamasinavalona, brûlés vifs sur un bûcher en 1849. Parmi eux, une femme donna naissance à son enfant dans les flammes, un événement marquant qui reste gravé dans l’histoire du christianisme malgache.
La conversion de Radama II au protestantisme en 1862 et son engagement pour la construction de ces églises marquent un tournant décisif pour Madagascar. En permettant la libre pratique du christianisme, il reconnaît publiquement les souffrances endurées par les croyants sous le règne de sa mère. Cette nouvelle ouverture religieuse favorisa l’implantation durable des missions protestantes et catholiques sur l’île.
Aujourd’hui, les Martyr Memorial Churches ne sont pas seulement des lieux de culte, mais aussi des symboles historiques de la résistance et de la résilience des premiers chrétiens malgaches. Ils attirent de nombreux fidèles et visiteurs, désireux de comprendre cette période charnière où religion, pouvoir et culture traditionnelle se sont affrontés pour façonner l’histoire de Madagascar.

Le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza
Véritable poumon vert de la capitale, le Parc zoologique et botanique de Tsimbazaza s’impose comme un site incontournable pour les amoureux de nature et de biodiversité. Fondé en 1925 sous l’impulsion du gouverneur général Marcel Olivier, ce parc s’étendait à son apogée sur 27 hectares, en faisant l’un des plus vastes espaces verts d’Antananarivo.
Initialement conçu comme un jardin botanique, Tsimbazaza servait à l’acclimatation d’espèces végétales exotiques. Aujourd’hui encore, il abrite une collection impressionnante de plantes endémiques, dont certaines ne poussent nulle part ailleurs dans le monde. Parmi les espèces phares, on retrouve le majestueux Ravinala ou "arbre du voyageur", véritable emblème de Madagascar, ainsi que de nombreuses orchidées rares, fascinantes par leurs formes et leurs couleurs.
Les allées du parc offrent une véritable immersion dans la diversité végétale de la Grande Île. Des espèces médicinales aux arbres centenaires, chaque recoin dévoile une richesse botanique précieuse, idéale pour les passionnés de flore tropicale.
Dès 1935, le site évolue avec la création d’une zone zoologique, devenant ainsi le premier zoo de Madagascar. Sa mission : préserver et présenter la faune emblématique de l’Île Rouge, tout en sensibilisant le public à la nécessité de la conservation.
Aujourd’hui, le parc héberge plus de 60 espèces de mammifères et d’oiseaux, dont certaines sont gravement menacées dans la nature. Parmi les stars du zoo, on retrouve :
Le Lémur catta, célèbre pour sa queue annelée et son comportement social captivant.
Le Fosa, unique prédateur terrestre de Madagascar, souvent comparé à un petit puma.
L’Ankoay, un puissant rapace diurne, aussi connu sous le nom d’aigle pêcheur de Madagascar, une espèce extrêmement rare.
Tsimbazaza joue ainsi un rôle fondamental dans la préservation des espèces malgaches, tout en offrant aux visiteurs une occasion unique d’observer ces animaux emblématiques dans un cadre semi-naturel.
Au-delà de son rôle scientifique et pédagogique, le Parc de Tsimbazaza est aussi un lieu de promenade et de détente très apprécié des Tananariviens. Ses vastes pelouses ombragées, ses étangs parsemés de nénuphars géants et ses sentiers fleuris en font un espace privilégié pour les familles en quête d’évasion.
Les week-ends et jours fériés, de nombreux visiteurs viennent profiter de cette parenthèse de verdure, loin de l’agitation de la ville. Entre les aires de pique-nique, les ponts pittoresques et les espaces aménagés, chacun y trouve une pause ressourçante en plein cœur d’Antananarivo.
Bien plus qu’un simple parc, Tsimbazaza incarne le lien fragile entre l’Homme et la nature. Véritable trésor de biodiversité, il reste un site essentiel pour la préservation et la sensibilisation à l’exceptionnelle richesse écologique de Madagascar. Que ce soit pour une visite en famille, une exploration botanique ou une rencontre avec la faune unique de l’île, le Parc zoologique et botanique de Tsimbazaza est une escale incontournable pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre et apprécier la nature malgache dans toute sa splendeur.
Si le Parc zoologique et botanique de Tsimbazaza est aujourd’hui connu pour sa richesse en biodiversité, son histoire remonte bien avant sa transformation en espace naturel protégé. Peu de visiteurs savent que son grand lac encore visible aujourd’hui était autrefois un lieu stratégique pour les soldats du roi Radama Ier. Après leurs exercices militaires au champ de Mahamasina, ces guerriers venaient s’y laver et se rafraîchir, ajoutant ainsi une dimension historique méconnue à ce site emblématique d’Antananarivo.
Le nom "Tsimbazaza" trouve son origine dans une histoire tragique liée à la royauté merina. Selon la légende, le Roi Andrianampoinimerina, l’un des plus illustres souverains de Madagascar, aurait perdu deux de ses enfants dans ce qui était autrefois une zone marécageuse et dangereuse. Bouleversé par cette perte, il aurait prononcé ces mots restés célèbres : "Tsy mba anjaza", qui signifie littéralement "ce n’est pas un endroit pour les enfants".
Avec le temps, cette phrase se serait transformée en "Tsimbazaza", donnant ainsi son nom au site. Ce passé dramatique confère à l’endroit une aura particulière, où se mêlent à la fois mémoire royale, tragédie et patrimoine historique.
Aujourd’hui, bien loin de son passé marécageux et militaire, Tsimbazaza est devenu un havre de paix où se côtoient la faune, la flore et les visiteurs en quête de nature et d’histoire. Cette double identité, entre sanctuaire écologique et site historique, en fait un lieu unique à Antananarivo, où chaque sentier et chaque recoin racontent une page du passé malgache.

Au delà de ses aspects historique et culturel, Antananarivo est également une ville animée et dynamique. Les touristes peuvent s'y adonner à diverses activités de distractions tout au long de l'année. Que vous soyez amateurs d'artisanats, sportifs, noctambules ou les trois à la fois, Antananarivo vous offre des endroits idéaux pour faire de votre séjour un souvenir inoubliable.
Les marchés artisanaux
Pour ramener un peu de l’âme malgache dans vos bagages, une visite des marchés artisanaux d’Antananarivo s’impose. Trois adresses incontournables vous attendent pour dénicher des souvenirs uniques et faits main :
Le marché d’Andravoahangy, réputé pour ses sculptures sur bois (ébène, palissandre) et ses objets de décoration finement travaillés.
Le marché de Cenam 67 hectares, un vaste espace où l’on trouve des bijoux traditionnels en métal ou en pierres semi-précieuses, des articles en cuir, ainsi qu’une belle sélection d’objets en vannerie.
Le marché d’Ambohitrimanjaka, un haut lieu du tissage artisanal où l’on peut acheter des paniers, nattes et chapeaux en raphia ou en fibres naturelles tressées.
Chaque stand regorge de merveilles façonnées à la main par des artisans locaux, véritables gardiens du savoir-faire malgache.
Parmi les pièces les plus emblématiques du vestiaire malgache, impossible de passer à côté du Lambahoany. Ce tissu imprimé aux couleurs vives et aux motifs traditionnels, souvent orné de proverbes en malgache, est un symbole fort de l’identité culturelle du pays. Il se porte aussi bien en paréo, en pagne ou en châle, et sert parfois de message social ou politique au gré des inscriptions qui l’ornent.
Que vous soyez amateur d’artisanat, collectionneur d’objets rares ou simplement en quête d’un souvenir chargé d’histoire, ces marchés sont une invitation à l’évasion et à la découverte de l’authenticité malgache.
Les sites de randonnées
Les amateurs de randonnées seront comblés par la diversité des sites naturels et historiques qui entourent Antananarivo. Ces destinations offrent des paysages saisissants, une histoire fascinante et une immersion totale dans la campagne malgache.
Ambohimanga, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une ancienne cité royale perchée sur une colline sacrée. Son Rova (palais royal) et ses fortifications en pierre sont les témoins d’un glorieux passé.
Ambohimanambola, avec ses vastes rizières en terrasses et ses villages traditionnels, offre un cadre parfait pour une randonnée authentique.
Ambanitsena, situé à quelques kilomètres de la capitale, est connu pour ses collines verdoyantes et ses plantations agricoles, idéales pour une balade au grand air.
Ambatomanga, un village pittoresque entouré de majestueux monolithes rocheux, attire les randonneurs en quête de panoramas exceptionnels et d’authenticité.
Ambohidrabiby, l’un des douze collines sacrées de l’Imerina, est un site riche en histoire où reposent les vestiges de l’un des premiers royaumes merina.
Ambatotelomirahavavy, dont le nom signifie « la roche des trois sœurs », est un lieu empreint de légendes et de formations rocheuses spectaculaires.
Ces excursions offrent une bulle d’oxygène aux portes de la capitale, tout en permettant de découvrir un patrimoine historique et culturel unique. Entre nature préservée, villages traditionnels et vestiges royaux, chaque sentier raconte une page de l’histoire malgache.

Les sorties nocturnes
Antananarivo séduit autant par sa gastronomie authentique que par sa vie nocturne animée. Dès la tombée de la nuit, la capitale malgache dévoile une atmosphère vibrante, où se mêlent saveurs exquises, musiques entraînantes et lieux branchés. Que vous soyez amateur de bonnes tables, passionné de musique live ou en quête d’une ambiance festive, la ville regorge d’options pour des soirées inoubliables.
🍽️ Où dîner à Antananarivo ?
Les quartiers d’Antaninarenina, d’Isoraka et d'Ankorondrano sont les hauts lieux de la gastronomie et des sorties nocturnes. Voici quelques adresses incontournables :
Pour accompagner ces mets, rien de tel qu’une THB (Three Horses Beer) bien fraîche, la bière emblématique de Madagascar, ou un rhum arrangé aux saveurs locales (vanille, gingembre, baies roses…).
🍸 Bars et lounges pour une soirée détente
Après un bon repas, direction les meilleurs bars pour savourer un cocktail dans une ambiance cosy ou animée :
Le Mojo by No CommentLe Mojo by No Comment : Un bar iconique d’Isoraka connu pour ses concerts live et son ambiance conviviale.
Old 7 Bar: Pour une soirée chic avec des cocktails raffinés et une playlist électro-lounge.
Au QG : Un lieu calme où l’on peut profiter d’un verre en terrasse
Le Rooftop du Radisson Blu (Ivandry) : Parfait pour siroter un cocktail avec une vue panoramique sur la ville.
Le Point d'Exclmamation Lounge Bar : Un bar branché réputé pour ses cocktails et son ambiance lounge.
🎶 Clubs et discothèques : pour danser jusqu’au bout de la nuit
Si vous avez envie de faire la fête, plusieurs clubs de la ville sauront vous faire vibrer :
Le Glacier : Un club mythique où se mêlent musiques afro et malgaches
Taxi Be (anciennement Le Bus) : Un incontournable pour les amateurs de musique généraliste et d’ambiance discothèque
La Balançoire : L’un des nouveaux clubs à la mode, réputé pour son cadre tendance et ses soirées animées.
Oxygen : Un night-club qui attire une clientèle branchée avec des DJ de renom.
Le Kudéta Urban Club : Un club chic avec une ambiance festive et des soirées à thème.
🎭 Autres activités nocturnes
Si vous souhaitez découvrir une autre facette de la nuit tananarivienne, voici quelques suggestions originales :
Cinéma : Pour une soirée détente devant un bon film, rendez-vous dans l’une des deux principales salles de cinéma de la ville : CinéPax et CanalOlympia.
Concerts live et cabarets : Pour assister à des concerts de jazz, de musique traditionnelle ou de variétés malgaches, consultez Ticketplace pour découvrir les événements à venir.
Casino Carlton : Situé au premier étage de l'hôtel Carlton, il permet aux amateurs de jeux de tenter leur chance dans un cadre élégant.
Balades nocturnes : Pour une sortie plus paisible, une promenade sur les hauteurs d’Antananarivo offre une vue imprenable sur la ville illuminée.
🌙 Profitez pleinement des nuits tananariviennes !
Que vous soyez amateur de gastronomie, de musique, de danse ou simplement en quête d’une ambiance unique, Antananarivo regorge d’expériences à vivre une fois la nuit tombée. Profitez de chaque instant et laissez-vous envoûter par la magie des nuits tananariviennes !
CONSEILS POUR LES TOURISTES
Voici quelques conseils pour profiter au maximum de votre séjour à Antananarivo :
Choisissez la bonne saison pour voyager : La meilleure saison pour visiter Antananarivo est pendant la saison sèche, qui s'étend de mai à octobre.
Prévoyez un budget suffisant : Le coût de la vie à Antananarivo est relativement abordable, mais il est important de prévoir un budget suffisant pour couvrir vos dépenses.
Apprenez quelques mots de malgache : Même si le français est également parlé par de nombreuses personnes, la langue la plus utilisée à Madagascar est le malgache. Apprendre quelques mots de base vous permettra de mieux communiquer avec la population locale
Respectez les coutumes locales.
Comment se déplacer en ville : Vous pouvez vous déplacer en taxi, en bus ou à pieds mais de préférence accompagnée d'un guide ou d'une connaissance. La nuit, il est fortement déconseillé de marcher seul. Pour en savoir plus sur le transport à Madagascar, lire notre article.
EN RÉSUMÉ
Antananarivo est une destination touristique idéale pour les voyageurs qui recherchent un mélange d'histoire et de culture. Les nombreux sites à découvrir et les habitants très accueillants promettent un séjour inoubliable. C'est une ville qui a beaucoup à offrir aux touristes.
Préparez votre voyage dès maintenant et réservez quelques jours pour découvrir la capitale de Madagascar !
Comments